Les écoles d'autrefois

L’aménagement de l’école

L’école de rang n’était pas très ressemblante à celle d’aujourd’hui. Elle n’avait pas beaucoup de confort .En général , c’était une petite bâtisse construite en bois, qui comprenait 6 ou 7 séparations dans une seule classe. L’école avait souvent un logement pour l’enseignante .

Le chauffage

L’école de rang était réchauffée avec le poêle à bois noir. À l’automne, les élèves, accompagnés de l’enseignante, faisaient une cordée de bois dans la remise. Ce travail s’effectuait aux récréations .Ils allumaient le poêle à partir du 1er novembre jusqu’au 1er mai. L’allumeur de poêle recevait deux dollars par année. Il allumait seulement le lundi matin, pendant les années 1920. Les autres jours, c’était l’enseignante qui allumait le poêle .

L’eau

Dans quelques endroits, quand le terrain était dur à fournir de l’eau ,on creusait un trou appelé fontaine. Ils allaient chercher de l’eau, la plupart du temps chez leurs voisins. La chaudière d’eau, était sur une tablette en coin derrière la porte principale. Pour que les élèves puissent boire, il y avait une tasse au mur, accrochée par un clou.

Les toilettes

Les toilettes étaient dehors dans une cabane en bois. En ces années-là, il n’y avait pas de rouleau pour s’essuyer. On utilisait un catalogue. Ces lieux étaient divisés en deux sections, une pour les garçons et une pour les filles.

Les sièges étaient construits d’une caisse en bois avec un trou ovale au milieu.

Le ménage

Il y avait trois ménages de l’école par année : deux lavages de plancher, un à Noël, l’autre à Pâques et un grand ménage à l’été. Tout le reste du temps, l’enseignante passait le balai.

Le chemin de l’école

La petite école était placée au milieu du rang . Les enfants devaient parcourir jusqu'à 3 kilomètres de chaque côté de l’école. Par mauvais temps, les parents qui habitaient plus loin conduisaient leurs enfants à l’école. Les parents qui habitaient proche l’un de l’autre allaient chercher les enfants des autres et s’échangeaient les rôles. Les enfants les plus éloignés étaient obligés de dîner à l’école.

Au menu :

  • deux ou trois tranches de pain avec de la graisse de lard et sur le dessus, de la cassonade;
  • des cretons;
  • comme dessert : des galettes ou du gâteau avec un verre de lait. Les élèves pouvaient apporter des pommes.

On plaçait le dîner dans une chaudière ou dans un sac de papier brun. Dans ce temps là, le plastique n’existait pas.

La présence des élèves à l’école

Pendant l’hiver, la moitié des élèves seulement étaient présents. Les familles pauvres ne pouvaient acheter des vêtements chauds pour l’hiver. Ceux qui étaient plus jeunes restaient à la maison dès l’hiver, ils retournaient à l’école au printemps. Aussi, les enfants s’absentaient pour aider leurs parents à la ferme ou à la maison.

Le matériel scolaire

Il y avait maximum 2 tableaux, une carte géographique accroché au mur, un globe  terrestre, un boulier, une clochette, une horloge, un thermomètre, un dictionnaire et un manuel pour l’enseignante. Il y avait toujours un petit Jésus accroché en classe. Les parents achetaient les manuels, les cahiers de note, les ardoises et les étuis à crayons au magasin général. À d’autres écoles, c’était les enseignantes qui commandaient à une librairie. S’il manquait des cahiers de note, les élèves s’en bricolaient un avec les versos d’enveloppes qu’ils attachaient ensemble avec une ficelle. Ils prenaient toutes sortes de papiers pour écrire comme un calendrier, des étiquettes de boîtes de conserve et bien d’autres.

Les élèves de l’école de rang

Dans une école, il y avait environ 12 à 40 élèves, maximum 55. Les âges étaient de 6 à 14 ans. Il pouvait y avoir 7 divisions. Les élèves travaillaient de 9 h à 16 h, mais les plus petits de première et deuxième années jusqu’à 13h30. Parfois, les petits attendaient les grands.

Une journée de classe

Ils commençaient la journée par la prière, un peu différent d’aujourd’hui. Après, c’était le français : exercices de grammaire et d'écriture cursive. Après 10 minutes de récréation, ils rentraient pour corriger leurs exercices. Ensuite, ils disaient leurs leçons en rang. A 13h00, après les mathématiques, ils disaient le chapelet assis ou à genou.. Le vendredi après-midi, c’était différent, ils dessinaient. Les élèves avaient des devoirs et des leçons à tous les jours et le vendredi, une composition.

La discipline

La discipline était règle d’or; l’enseignante prenait soin de l’ordre dans sa classe. La première journée, les élèves avaient peur. Les élèves ne pouvaient pas parler, juste aux récréations. Les punitions : enfants debouts ou à genoux en avant ou dans un coin et coup de ceinture ou d’une grosse règle en bois de 1 mètre. Toutes les écoles utilisaient la règle.

Réussite

77% des filles réussissaient à avoir leurs diplômes et seulement 62% pour les garçons. C’était dans les années 1954.


Réussite 

7ème année

9ème année

10ème année

11ème année

 

Filles

68%

84%

97%

98%

 

Garçons

61%

60%

94%

100%


1381 garçons sur 2207 ont réussi = 62%

2432 filles sur 3159 ont réussi = 77%

Contrairement à ce que les gens pensent, les filles ne sont pas si ignorantes que ça.

Inscription à l’école normale des Ursulines de Rimouski

1957-1958

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Monastère des Ursulines, Rimouski. Aujourd'hui, l'Université du Québec à Rimouski

 

10ème année

11ème année

Brevet B

Brevet C

Brevet A 1Ère année

Brevet A 2Ème année

Philosophie- pédagogique
1ere Année
 
Philosophie- pédagogique  
2e Année

Totaux

 

Rimouski

0

0

0

7

2

0

1

1

1

11

Ailleurs

15

26

0

43

4

0

1

0

0

89

Total

15

26

0

50

6

0

2

1

1

100

Nouveau programme

En 1960, au printemps, il y avait un nouveau programme. En 8ème et en 9ème année, les cours suivants étaient dispensés : cours général, cours commercial et les cours classiques. Des statistiques de la commission scolaire de Rimouski démontrent que seuls les garçons avaient le droit à l’enseignement manuel et les filles, elles, avaient droit au cours d’enseignement ménagé. En 1961-1962, les filles ont la possibilité d’enseigner la gymnastique et la culture physique dans les écoles secondaires.

L’enseignement privé

Le collège des Ursulines de Rimouski recommande à la Commission royale d’enquêter sur l’enseignement, de garder l’enseignement privé même si l’enseignement public prend de plus en plus de place. Il invoque des raisons pour appuyer cette demande et une de ses raisons touche les filles. Selon lui, il y a une différence entre les filles et les garçons, alors elles ne peuvent avoir la même éducation. En plus, les Ursulines veulent garder une éducation " typiquement féminine ". Les disciplines restent les mêmes, mais la manière de les présenter doit être adaptée à chaque sexe. Dans les années 1961-1962, on construit de nouveaux programmes en ce qui concerne l’éducation des filles.

CÉGEP

En 1967, la loi 21 qui mettait sur pied un nouveau niveau d’enseignement post-secondaire, permettait la création d’un enseignement général et professionnel : le CÉGEP.

Le 14 juillet 1967, le CÉGEP de Rimouski fut construit. Il faisait partie de 11 autres CÉGEP du Québec. Il est né du regroupement des maisons d’enseignement suivantes : le Séminaire de Rimouski, l’Institut de Technologie, l’école normale Tanguay,l’Institut familial.

À cette époque, pour les garçons, le port de la cravate était obligatoire et on interdisait le pantalon pour les filles. C’était, il y a 32 ans.

La présence des femmes dans les CÉGEP est moins grande que celles des garçons. En 1966-67, dans les universités canadiennes, la même chose se produit. 1/3 des femmes obtenait leur baccalauréat et plus du 1/5 au niveau de la maîtrise. Quant au doctorat, la présence des femmes était de moins de 10/100 (10%).

Paul-Hubert

En 1970, les besoins en éducation sont rendus plus exigeants, une polyvalente devait voir le jour. Elle accueillait ces premiers élèves pour l’enseignement général et professionnel. La clientèle était des deux sexes, mais aucune statistique ne dit l’exactitude de la fréquentation de chacun des sexes.

Aujourd’hui, les deux sexes s’y retrouvent à part presque égale.FE.gif (1126 octets)

 

Références

Livres

Mosaïque Rimouskoise, Rimouski, fête du 150e anniversaire, 800 pages.

Dupont, Annie et al. Survol de ma région, document 25

Journaux

Écho du Bas St-Laurent, " L’école normale des Ursulines à Rimouski " 1957

Écho du Bas St-Laurent, " Nouvelle maison d’enseignement à Rimouski " 14 mai 1958

Écho du Bas St-Laurent, "   Séminaire de Rimouski ", 11 avril 1962, page 2

Écho du Bas St-Laurent,  "   Réforme de l’école normale " 25 septembre 1968